Les enfants parlent de la Serre
Pour défendre l’environnement et le cadre de vie, il a semblé naturel à Serre Vivante de donner la parole aux écoliers du Massif de la Serre, dans une nouvelle rubrique “Les enfants parlent de la Serre”.
Merci pour ce premier texte à Aaron, Alice, Arthur, Claire, Chloé, Gaëtan, Jennah, Johanna, Léo, Léopoldine, Lily, Louise, Lucy, Mathis, Maxence, Naomi, Pierre, Simon H. et Simon M., Théa, Théo, Thibault, Ulysse, élèves en CP-CE1 à l’école de Gendrey, avec le soutien d’Estelle Teissèdre et Janette Deville.
Le mardi après-midi, avec les maîtresses Estelle et Charlotte, on sort à Goule, un petit bois avec des chemins, un ruisseau, des mares. Parfois on va au parc de Gendrey. On vous raconte…
COMMENT ÇA A COMMENCÉ
Il y a trois ans, la classe de la maitresse Estelle et un papa garde-forestier ont installé des rondins pour s’asseoir, en forme de « O », comme le « U » dans la classe : un lieu de regroupement. Une autre classe a fabriqué des murs végétaux pour avoir moins de courants d’air. Cette année on a nommé trois sentiers : le sentier du crapaud sonneur à ventre jaune parce qu’on en a vu dans les mares, le sentier de l’écureuil parce qu’il y a beaucoup d’arbres, le sentier du ver de terre parce qu’une autre classe a beaucoup travaillé sur lui.
BONJOUR LA NATURE !
Sur le chemin pour aller à Goule, on s’arrête au pied d’un noyer. La maitresse demande : « Qu’est-ce qui a changé depuis la dernière fois ? » On répond : « il y a des bourgeons, des fleurs… ». Quand on arrive au bois, on chante la comptine. Quand on part, on dit : « Merci de nous avoir accueillis » parce que c’est terminé, donc on met le passé.Notre comptine d’arrivée : « Bonjour la nature, Bonjour les animaux, Bonjour les végétaux, Bonjour les minéraux, Merci de nous accueillir ! »
ON DÉVELOPPE NOS SENSATIONS
On écoute la nature, mais aussi la maitresse, la pluie qui tombe sur nos capuches et sur les feuilles des arbres. On observe les oiseaux, les insectes… On touche le bois rugueux, la terre froide, la mousse toute douce… On sort son goûter et on boit la tisane de la maitresse, thym-citron-miel, ça sent bon et ça réchauffe nos corps. ###ON BOUGE ET ON INVENTE On construit des cabanes, des ponts, un bateau pirate, des décorations. On a créé un paysage imaginaire, une petite maquette de Goule : c’était vraiment joli ! On a installé un parcours sportif pour se réchauffer l’hiver. On a beaucoup aimé quand on avait « jeux libres » : on a inventé plein d’histoires, grimpé dans les arbres, fabriqué une cape en feuilles, joué au vélo imaginaire…
ON FAIT DU FRANÇAIS, DES MATHS, DE L’ANGLAIS, DES SCIENCES
Pendant la semaine des mathématiques, on a inventé des problèmes de maths à partir de la nature. En automne aussi, on a réfléchi à des techniques pour calculer le nombre de pommes qui étaient tombées par terre. On apprend à faire la différence entre plusieurs feuilles d’arbres. On fait des jeux et on apprend des mots en anglais…
ON APPREND À VIVRE ENSEMBLE
On est obligé d’apprendre à s’organiser parce qu’on veut construire des choses. Et aussi, on doit apprendre à se parler sans s’énerver, sinon, on n’arrive à rien, ou alors on n’a plus envie de jouer ensemble. Mais en fait on veut jouer ensemble. Alors on essaie de se parler gentiment. À chaque école dehors, on ramasse les déchets, comme des plastiques verts ou des noirs qui protégeaient des arbres avant et qui ont été oubliés. Et maintenant, dans la cour de l’école aussi on ramasse les déchets. Il faudrait qu’on mette des panneaux ou des affiches parce qu’il y en a encore qui en oublient ou qui en jettent par terre. En fait, l’école dehors, ça nous apprend à prendre soin de la nature, mais aussi de l’école toute entière, et de tout le monde.
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