Sauver les petites lignes !
Une menace plane sur plusieurs Lignes de Desserte Fine du Territoire.
En Bourgogne–Franche-Comté, près d’un demi-milliard d’euros est aujourd’hui nécessaire, du fait d’un manque d’entretien et d’investissements dans le réseau.
Le rafistolage ne suffit plus : ces « petites lignes », pour lesquelles l’Etat n’a pas investi depuis 70 ans pour certaines, sont d’une fragilité extrême, notamment vis-à-vis des aléas climatiques. Le linéaire ferroviaire élevé au regard du nombre d’habitants, n’a jamais été pris en compte par l’État dans son financement et se traduit par une plus forte précarité liée aux déplacements, associée à une plus faible densité de points d’arrêt.
Belfort-Lure-Épinal, Andelot-Saint-Claude, Paray-Gilly, Paray-Montchanin, Paray-Chauffailles, Clamecy-Corbigny, Avallon-Cravant… Sans soutien fort de l’État, le risque est grand de voir SNCF Réseau réduire ou interdire les circulations pour des raisons de sécurité.
Abandonner ces dessertes aggraverait un peu plus l’isolement de territoires déjà délaissés dans de nombreux domaines, où les habitants se sentent souvent considérés comme citoyens de seconde zone. Il est donc indispensable d’assurer la régénération et la modernisation de ces lignes.
Aucune n’est « petite », elles sont toutes indispensables pour assurer la proximité et l’accessibilité que réclament populations et territoires.
Face à l’urgence climatique qui nécessiterait un report modal rapide et significatif vers les transports publics, et en attente de financements d’État, l’attribution du versement mobilité aux Régions permise par la Loi de Finances 2025 est un levier fiscal efficace qui permettrait de financer les mobilités décarbonées à hauteur de 35 millions d’euros par an. La Région sollicite la mobilisation de tous, responsables politiques et usagers du train, entreprises et associations, afin de pouvoir engager une négociation avec l’État afin de sauver les petites lignes.