Edifice roman unique dans la région, monument historique depuis 150 ans.
Fermée depuis 20 ans pour des raisons de sécurité, le mauvais état de la toiture provoquant des infiltrations d’eau qui dégradent l’intérieur, cette église mérite vraiment d’être restaurée.
Des moines de l’ordre de Saint-Augustin se sont installés au village en 1135. Se contentant d’abord d’une grange, ils élèvent quelques années plus tard un prieuré avant d’entreprendre la construction de l’église prieurale attenante qu’ils terminent vers 1170.
Samedi 15 mars à 10 heures s’est déroulée à la salle des fêtes la 1re AG de l’association des Amis de l’église Notre-Dame de Courtefontaine (ANDC).
Les membres du bureau sont Patrick Gorce (président), Emmanuel Chautemps (1er vice-président, Bernard Aubertin (2e vice-président). Marie-Françoise Garitan (trésorière). Co¬lette Bequet (trésorière adjointe), Sonia Aubertin (secrétaire). Catherine Aubert (secrétaire adjointe).
L’association espère profiter du 150e anniversaire du classement de l’église, et de « l’effet Notre-Dame de Paris », dont la construction débutait au moment où celle de Courtefontaine s’achevait, pour susciter la mobilisation autour du projet de restauration.
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- amisndcourtefontaine@gmail.com
- Patrick Gorce, président : 07.88.10.73.20
Courtefontaine, un peu d’histoire
En fondant à Courtefontaine un prieuré de l’ordre de Saint-Augustin en 1137, Raimbaud, chanoine régulier de Saint- Paul de Besançon installa des moines renommés pour leur capacité à défricher. Son expérience acquise à Bellefontaine où il a déjà érigé un tel établissement, lui fut très utile et les deux prieurés fonctionneront ensemble sous l’autorité d’un même supérieur jusqu’en 1180. Raimbaud, Narduin, Thiébaud et d’autres furent prieurs. La plupart durent subir les pillages lors des guerres perpétuelles des XIVème et XVe siècles.
En 1587, il ne reste qu’un seul religieux à Courtefontaine. Les bâtiments furent victimes de pillages, de dégradations et d’incendies : en 1595, le prieuré est pillé par les coureurs d’Henri IV. En 1636, les soldats de Condé brûlent le monastère. À la fin du XVIIème siècle, les moines quittèrent le monastère et les biens revinrent au chapitre métropolitain de Besançon qui délégua plusieurs chanoines jusqu’en 1789. M. de Charmois en fut le dernier prieur.
Vendus comme biens nationaux, les bâtiments furent rachetés par le Clergé à la Restauration et, vers 1817, concédés à Monseigneur de Chamon, évêque de Saint-Claude qui fonda une école dirigée par les Frères de Marie. l’accroissement du nombre d’élèves entraîna quelques extensions. En 1829, l’évêque créa la première école normale d’instituteurs du Jura.
En 1840, l’aile arrière fut construite, alors que l’école est gérée par les frères marianistes. En 1881, on nota un agrandissement notoire. Cependant, la loi des associations en 1901 précipita la disparition de l’école qui ferma en 1903.
De 1907 à 1923, un petit séminaire fonctionna, puis une maison de retraite (institution Saint Cassien) vint s’ajouter jusqu’en 1934. Hôpital militaire en 1939, l’ancien prieuré fut réquisitionné en 1940 par les Allemands.
En 1941, l’institution Sainte-Marie et les Marianistes en reprirent possession, le dernier d’entre eux quittant en 1951.
Après avoir été une colonie de vacances, et en dernier lieu un élevage de poules, le vieux prieuré était partiellement en ruines en 1978, lorsque Bernard Aubertin se rendit acquéreur pour y installer une manufacture d’orgues.
Juste devant l’entrée du prieuré, un chêne énorme ombrage le petit cimetière communal proche et l’ancien presbytère. On dit qu’il aurait été planté lors de la conquête française en 1678, mais rien ne le prouve ! Il faudrait le couper pour le savoir, mais les habitants sont tous à son chevet pour qu’il vive encore longtemps.