Les dépenses défavorables ont explosé entre 2022 et 2023

La stratégie nationale pour la biodiversité prévoyait en 2024 une mission interministérielle pour « analyser les effets potentiellement dommageables à la biodiversité des subventions publiques », et poser les bases d’un « plan de sortie progressive de ces subventions ».

Le projet pourrait, hélas, tomber dans l’oubli.

En janvier 2023, l’Inspection générale des finances et l’Inspection générale de l’environnement et du développement durable estimaient que 10,2 milliards d’euros de dépenses publiques étaient dommageables à la biodiversité, et devaient être réduites ou réorientées.

En particulier le soutien aux pratiques agricoles dommageables (6,7 milliards d’euros en 2022) et les aides favorisant l’artificialisation des sols (2,9 milliards d’euros). La Cour des comptes pointe que ses dépenses défavorables à l’environnement ont explosé entre 2022 et 2023, passant de 10,3 à 19,6 milliards d’euros.

Les dépenses favorables à l’environnement n’ont quant à elles augmenté que de 1 milliard d’euros entre 2021 et 2023, « alors que le besoin d’investissement peut être évalué à au moins 10 milliards d’euros par an pour la seule transition climatique », alerte la Cour des comptes.