Après l’immense chantier de la LGV Rhin-Rhône.
La ligne à grande vitesse mise en service en 2011 pour relier Dijon et Mulhouse, et son fort impact dans la vallée de l’Ognon, poussent encore la SNCF à agir en faveur de la biodiversité.
Depuis la première loi de Protection de la nature, en 1976, compenser les impacts résiduels des projets d’aménagement sur les milieux naturels et les espèces est en effet obligatoire.
Plus de 110 projets ont été subventionnés depuis 2011 pour 4,57 millions d’euros mais il reste encore une enveloppe de 650 000 € pour des mesures compensatoires supplémentaires.
À Brans, l’opérateur ferroviaire s’est associé à la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) et France Nature Environnement (FNE) pour organiser le 20 février 2024 une plantation de haies, aux portes du massif de la Serre. L’objectif est de créer et de restaurer des habitats terrestres pour les amphibiens afin de favoriser leur déplacement, dans cette zone classée Natura 2000.
Environ 170 plants d’essence locale, comme le charme ou l’aubépine ont été plantés par les agents de la SNCF, tous volontaires.
Pour Martin Daune, président du comité de pilotage Natura 2000 mais aussi propriétaire du terrain, l’état moyen du massif de la Serre justifie que l’on prenne les devants.
Si en quelques décennies les naturalistes déplorent la disparition de 30 % des oiseaux et des amphibiens, « le recul du gouvernement face à la pression du monde agricole nous ramène 20 ans en arrière » s’inquiète Bernard Marchiset, président de la LPO Bourgogne-Franche-Comté.
À l’automne, la rénovation d’une mare viendra compléter ce chantier.