Les banques financent encore massivement les énergies fossiles.

Depuis l’Accord de Paris de 2015, celles-ci ont alloué plus de 5 500 milliards de dollars aux entreprises, telles que TotalEnergies, qui exploitent les sites d’extraction de ressources fossiles

Les banques françaises figurent parmi ces financeurs.

D’après Oxfam, l’empreinte carbone à l’échelle mondiale liée au bilan des six plus grandes banques françaises – BNP Paribas, Crédit Agricole, Société Générale, BPCE, La Banque Postale et Crédit Mutuel – représente près de 8 fois les émissions de gaz à effet de serre de la France entière.

Les États ont une double responsabilité dans cette situation.

D’abord, en subventionnant les projets d’extraction et en accordant des licences, comme en témoignent les huit nouveaux forages pétroliers prévus en Gironde, alors que l’exploitation d’hydrocarbures doit s’arrêter progressivement en France d’ici 2040.

Ensuite, en ne jouant pas leur rôle de régulation des banques pour stopper le financement des fossiles.

La régulation du système financier doit reposer sur des règles contraignantes et non sur la bonne volonté des banques. L’action citoyenne a un rôle stratégique à jouer pour faire pression sur les banques comme sur les autorités publiques.

Des « banques vertes » ou banques éthiques, est-ce que ça existe ?

Alors que les offres de banques dites « vertes » se multiplient depuis quelques années, certaines grandes banques comme le Crédit Mutuel enclenchent également peu à peu leur transition écologique. Elle est aujourd’hui la seule banque française à publier l’intégralité de l’empreinte carbone de son portefeuille de crédits ainsi que la répartition de son empreinte carbone par secteur d’activité. Par ailleurs, en octobre 2020, la banque s’est aussi engagée à réduire de 15 % l’empreinte carbone de son portefeuille grandes entreprises d’ici à 2023. Si le chemin à parcourir est encore long, ces annonces récentes montrent qu’il est possible de changer peu à peu de modèle.

D’autres banques offrent des services plus éthiques. La NEF, qui ne finance que des projets à impacts neutres et positifs, notamment autour des énergies renouvelables et de l’agriculture biologique, est une alternative crédible pour y déposer son épargne. De son côté, le Crédit Coopératif est une banque éthique qui offre notamment un compte courant.