32 pages d’actualités locales, sur l’environnement, le patrimoine, …

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ÉDITO

Violences légitimes dans un monde qui brûle ?

Sanction pour le gouvernement. Le Conseil d’État annule la dissolution des Soulèvements de la Terre.

''Peu de victoires sociales ont été obtenues sans faire peur aux classes dominantes'' *Alessandro Pignocchi, anthropologue*

Des dizaines de milliers de citoyens, des intellectuels, de nombreuses personnalités, considèrent ce mouvement comme légitime, en phase avec les enjeux écologiques et sociaux de l’époque. Nombreux s’étaient émus en mars dernier quand au lendemain du rassemblement contre les bassines le ministre de l’Intérieur avait engagé cette procédure, utilisant outrageusement le qualificatif d’écoterroristes pour désigner les défenseurs de l’eau.

La décision finalement prise le 21 juin en conseil des ministres sous l’influence des lobbys agro-industriels, constituait pour beaucoup une atteinte aux libertés fondamentales, le marqueur d’une dérive autoritaire. « Le Conseil d’État estime qu’aucune provocation à la violence contre les personnes ne peut être imputée aux Soulèvements de la Terre. Le relais, avec une certaine complaisance, d’images d’affrontements avec les forces de l’ordre, notamment contre la construction de retenues d’eau à Sainte-Soline, ne constitue pas une revendication, une valorisation ou une justification de tels agissements » justifie l’instance dans un communiqué accompagnant sa décision du 9 novembre 2023.

Le Conseil d’État, plus haute juridiction administrative, pilier de l’État de droit, juge que « la dissolution des Soulèvements de la Terre ne constituait pas une mesure adaptée, nécessaire et proportionnée à la gravité des troubles susceptibles d’être portés à l’ordre public au vu des effets réels qu’ont pu avoir leurs provocations à la violence contre des biens, à la date à laquelle a été pris le décret attaqué ». Faut-il rappeler qu’il ne s’agissait que d’un simple trou ?

Cette décision est rassurante pour tous ceux qui se soucient de la défense des droits et libertés fondamentales comme de l’écologie à l’heure où certains tentent de criminaliser la défense de l’environnement et des communs.

Pascal Blain Par Pascal Blain, président

Outarde canepetière (Tetrax tetrax), oiseau menacés des plaines cultivées. Outarde canepetière (Tetrax tetrax), oiseau menacés des plaines cultivées.

Méga bassines, non merci
Une grande mobilisation contre les réserves d’eau agricoles aura lieu dans le Poitou en juillet 2024, alors que les regards du monde entier se porteront sur les Jeux Olympiques à Paris. Les défenseurs de l’environnement, écologistes et paysans s’engagent dans la plus essentielle des épreuves : trouver les gestes communs pour que l’eau soit enfin protégée. Après la tenue d’un village pour l’eau du 14 juillet au soir au vendredi 19, une manifestation est programmée les 20 et 21 juillet afin de mettre fin aux projets de bassines.
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