des agro-carburants pour décarboner le secteur aérien ?

Florian Simatos, enseignant à Isae-Supaéro, répond

« Quand bien même on parvenait à récupérer toutes les huiles de cuisson au monde, on ne couvrirait qu’à peine 10 % des besoins de l’aviation » !

Voici donc pourquoi la cameline, plante oléagineuse cousine du colza aux délicates fleurs jaunes, suscite aujourd’hui un tel intérêt de la part de la DGAC mais aussi du groupe agroalimentaire Avril (présidé depuis 2017 par Arnaud Rousseau, par ailleurs président de la FNSEA). Confronté au défi de la décarbonation, le secteur aérien « joue sa survie » et montre un appétit féroce pour ces carburants d’origine agricole, bien que 4 à 8 fois plus chers que le kérosène

Va-t-on assister à la multiplication des champs de cameline au détriment de l’alimentation ? En France, il semble que repose sur elle et les agro-carburants une part des espoirs du transport aérien… et des bénéfices de l’agro-industrie.

En réalité, le principal levier est la sobriété, la réduction du trafic aérien.

En effet, les solutions technologiques ne pourront jamais compenser la croissance du trafic aérien et il faut d’urgence une réflexion sur le nombre d’avions que l’on fait voler pour ne pas se retrouver avec une assiette vide.

Une transformation en profondeur du secteur aérien et de nos mobilités !