32 pages d’actualités locales, sur l’environnement, le patrimoine, …

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ÉDITO

La biodiversité s’effondre à l’échelle mondiale.

Et le phénomène s’accélère au cours de la période récente.

‘‘La vitesse de dégradation des écosystèmes ne laisse plus place à l’hésitation’’

Tous les indicateurs le confirment. Ce constat vaut aussi pour la France. Or, la biodiversité est le garant de biens et services irremplaçables, préservant la capacité de la nature à fournir nourriture, matières premières, médicaments, à nous protéger contre les risques naturels, à stocker du carbone, recycler des déchets, et à contribuer à la qualité de notre cadre de vie. Les principaux moteurs de la perte de biodiversité sont désormais bien identifiés : en France l’artificialisation des sols, la fragmentation des milieux naturels, les pratiques agricoles intensives, l’assèchement des zones humides sont les principales causes.

Face à des enjeux trop longtemps négligés, les politiques de préservation de la biodiversité ne sont pas à la hauteur, manquent de cohérence, sont trop souvent davantage centrée sur l’espèce ou l’animal que sur les écosystèmes.

Il est impératif de saisir l’opportunité du plan de relance post Covid pour investir dans des aménagements favorables à la biodiversité, de développer une stratégie nationale plus unifiée et déclinée aux différents échelons territoriaux en articulant plus efficacement les missions de l’Office Français de la Biodiversité (OFB), des structures régionales et des intercommunalités. Il y a urgence à ce que l’économie prenne en compte les externalités positives de la biodiversité, à repenser la séquence « éviter, réduire, compenser » en vigueur dans les grands projets, à renforcer les conditions d’accès aux subventions publiques. La fiscalité doit être revue pour mettre fins aux incitations à l’artificialisation des sols et à la non-prise en compte du coût de celle-ci dans les projets d’aménagement. Les aides agricoles doivent être réorientées vers des contrats de conservation rémunérateurs, visant un engagement de long terme en faveur de la biodiversité. Il faut agir pour stopper l’importation d’espèces invasives et pathogènes, rendre plus opérationnelles les clauses environnementales liées à la biodiversité des accords commerciaux et encourager des politiques coordonnées.

Mais pour éviter de déplacer le problème à l’étranger, les mesures prises au niveau local doivent s’intégrer dans un cadre global d’une modification des modes de consommation, en particulier de produits animaux, et de réduction des gaspillages.

Pascal Blain Par Pascal Blain