à la biocoop de Dole, on est tout à fait convaincu de l’utilité de l‘opération !
Comment faire pour que les citoyens et les territoires puissent recevoir les revenus de l’électricité produite chez eux par des installations en énergies renouvelables ?
L’objectif est d’atteindre 100 points de collecte en Franche-Comté d’ici fin 2017, explique Sylvain Lepoutre chargé de projet au Clus’Ter Jura, entreprise née de Juratri, acteur historique de l’insertion et de la valorisation des déchets dans la région. « Depuis plusieurs mois notre entreprise travaille sur la mise en place d’une filière de réemploi des bouteilles de vin du Jura ; recycler est une bonne chose mais plutôt que de casser ces bouteilles qui n’ont servi qu’une fois, faire fondre le verre à 1500° pour en refabriquer, mieux vaut les récupérer telles quelles, les laver et les réintroduire dans le circuit de la viticulture ».
Réutiliser, c’est possible !
La bouteille en verre, matériau inaltérable par excellence, peut être utilisée plusieurs fois. Pourquoi donc la jeter après usage ? C’est un non-sens absolu ! Les bouteilles sont récupérées par l’entreprise ‘’Jura Boisson’’, du groupe Pernet, dont c’est déjà le travail actuellement. Cette collecte n’induit donc pas de trajets supplémentaires. Triées, lavées dans des machines de lavage industriel, elles subissent un traitement de choc : vapeur, jets d’eau très puissants, trempage … Et ressortent comme neuves en quelques minutes. L’usine, située à Pont du Navoy, peut traiter jusqu’à 3000 bouteilles à l‘heure. Du point de vue bactériologique, toutes les précautions sont prises, les nombreux tests effectués en laboratoire montrent qu’il n’y a aucune différence avec une bouteille neuve si elles sont réutilisées dans les 30 jours. Les bouteilles sont ensuite revendues aux viticulteurs. Seul point noir pour l’instant, certaines étiquettes partent parfois mal au nettoyage et lais- sent des traces sur les bouteilles, ce qui augmente le coût du recyclage. La recherche continue donc sur ce point afin d’inciter les viticulteurs à utiliser massivement des étiquettes solubles.
Où déposer mes bouteilles ?
Les particuliers peuvent donc désormais conserver leurs bouteilles vides de vin du Jura, macvin, vin jaune, vin de paille en vue de leur réutilisation. Seules les bouteilles de crémants ne sont pas reprises pour l’instant. Les trois points de collecte dolois sont l’hypermarché Cora zone de Choisey, chez Léon Marchand de Vin avenue maréchal Juin et le magasin Biocoop Réponse Nature, 65 avenue Eisenhower. Outre l’aspect écologique de respect de l‘environnement et de lutte contre le gaspillage, cette initiative a aussi un réel aspect économique et social puisqu’elle représente un moindre coût à l‘achat pour les viticulteurs et peut permettre la création d’une dizaine d’emplois près de chez nous. Il n’y a pas que les particuliers qui participent à ce geste citoyen, Clus’Ter se veut présent sur les grandes manifestations régionales comme en 2016 à la Percée du Vin Jaune où plus de 7 000 bouteilles ont pu être récupérées. L’idée intéresse aussi la recherche et l‘innovation : les jeunes du BTS design du lycée Duhamel planchent depuis un an sur un projet de casier à bouteilles qui permettrait au consommateur de gérer ses bouteilles de chez lui au point de collecte plus facilement et sans se salir. De nombreux projets sont à l’étude, la sortie est prévue pour fin 2017. Le Jura, par cette initiative « j’aime mes bouteilles », est l’un des territoires les plus avancés à l’échelle nationale dans la revalorisation des bouteilles ; il pourrait bien devenir l’exemple à suivre pour nos voisins bourguignons et alsaciens qui regardent cela de très près ! n
Le projet a été développé par le Clus’Ter Jura
La première version du projet a fait l’objet d’une expérimentation de 2016 à 2018, par Aude Weiss, porteuse de projet financée par un fonds de confiance ; l’association a été créée en 2017. La faisabilité de la filière a pu être démontrée ; les freins à lever identifiés, ainsi que les victoires sur lesquelles capitaliser (forte participation pour l’apport volontaire, commande des viticulteurs et intérêt des professionnels). Aujourd’hui Muriel Charlet a rejoint l’aventure ; les deux porteuses de projets travaillent au développement de la version 2 du projet, lancée avec le soutien de l’ADEME et de la Région BFC en 2019. Le Clus’Ter Jura continue d’accompagner le projet sur des points techniques.
Pour en savoir +> https://www.facebook.com/jmbouteilles/ http://jaimemesbouteilles.fr
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