ÉDITO : La nature et le climat perdent les élections américaines

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Dossier : Papillons, libellules et compagnie

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ÉDITO

La nature et le climat perdent les élections américaines

Les questions environnementales qui concernent rien moins que l’avenir de la planète, ont été totalement occultées pendant la campagne.

‘‘Le temps est venu pour nous tous de commencer à changer nos modes de vie, et à faire l’effort de vivre plus sainement. Pas seulement pour des raisons de morale, mais aussi pour notre instinct de survie. Nous avons plus besoin de notre planète qu’elle n’a besoin de nous.’’ Jeremy IRONS

Plus grave, le nouvel élu affirmait il y a peu que « Le concept du réchauffement climatique a été créé par la Chine pour rendre l’industrie américaine non compétitive », évoquait même l’idée d’« annuler l’accord de Paris sur le climat ».

Il entend relancer l’extraction de charbon et les centrales thermiques, lever les restrictions à la production d’énergies fossiles et relancer le projet d’oléoduc Keystone XL.

Ces mauvais choix pour les Etats-Unis sont surtout une mauvaise nouvelle pour la planète. N’oublions pas qu’avec la Chine, ce pays représente la moitié des gaz à effet de serre émis dans le monde. De même, une dégradation accélérée de la biodiversité américaine, menacée en particulier par l’exploitation massive des gaz de schiste, ne sera pas sans conséquence pour la biodiversité de l’ensemble de notre planète.

Et pourtant la lutte contre le réchauffement climatique est engagée, avec l’accord de Paris. Devançant les pronostics des plus optimistes, Chine, Inde, Union Européenne… les grands pays pollueurs se sont engagés. Tout comme les Etats-Unis.

L’Amérique de Donald Trump pourra-t-elle faire marche arrière au risque d’aller contre ses principaux partenaires politiques et commerciaux ? La transition énergétique, sur laquelle repose la réponse à la crise climatique, constitue un marché immense sur lequel les Etats-Unis se sont par ailleurs déjà positionnés. Investisseurs et entrepreneurs ne sauraient se détourner d’une telle opportunité.

Le président des Etats-Unis, au-delà de ses postures électoralistes, devra faire face au principe de réalité. Espérons que cela n’attende pas que la nature et l’environnement se rappellent à nous.

Pascal Blain Par Pascal Blain